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Le Forum Plutonium lance une alerte
Un nouveau risque majeur :
LA PLACE DU PLUTONIUM DANS
L' INDUSTRIE NUCLEAIRE MONDIALE

C'est le produit de l'industrie nucléaire civile et militaire, introduit sur la planète en 1942, le plus polluant pour le monde vivant par son activité massique ( 2,3 milliards de becquerel par gramme, 200000 fois celle de l'uranium) et sa période radioactive (24386 ans). Les 430 réacteurs électronucléaires encore en service au monde produisent environ 8000 tonnes de combustible usé par an, contenant 80 tonnes de plutonium, dont 35 sont extraites dans les usines de retraitement.

(document fourni par Wise-Paris)

DES MILLIERS DE TONNES DE PLUTONIUM SONT REPANDUES SUR LA PLANETE
PAR L'INDUSTRIE ELECTRONUCLEAIRE

Années 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020
tonnes 700 1200 1800 2300 2800 3400* 3900* 4500*
* prévisions avec le maintien du potentiel électronucléaire actuel.

Le plutonium est nocif pour le vivant au niveau du centième de milligramme, par sa radioactivité qui détruit le noyau des cellules vivantes pendant une durée supérieure à sa demi-vie de 24000 ans, causant leucémies, cancers et mutations génétiques héréditaires. Avec plus de 2700 tonnes de plutonium actuellement présentes sur la planète, des milliers de milliards d'êtres vivants sont en danger de mort plus ou moins rapide, D'autant que la contamination par le plutonium suit le cycle de la survie des espèces, des plantes vers les animaux et vers les humains. Ce risque pour la survie sur la planète est en plus décuplé par sa séparation et son recyclage comme combustible nucléaire, qui supposent des manipulations et des transports. S'y ajoute la convoitise des terroristes et des pays désireux de posséder la bombe atomique ou(et) de polluer durablement leurs cibles avec des bombes sales . Ils sont de plus en plus nombreux et impatients.

Ce risque nous a semblé majeur, loin devant les nombreux autres risques dus au nucléaire civil :
- la pollution par les autres résidus contenus dans le combustible usé, les actinides et les produits de fission (4% du poids), que l'on stocke sous terre,
- le danger d'explosion, spontanée ou provoquée des réacteurs, surtout les plus anciens ( durée de vie portée de 25 à 40 ans),
- les transports par sol, air, mer des matières nucléaires neuves et usagées,
- les rejets solides, liquides et gazeux des installations,
- le transport et le stockage des produits chimiques nécessaires à l'industrie nucléaire, le fluor pour l'enrichissement de l'uranium, l'acide nitrique pour le retraitement, le sodium pour les surgénérateurs,
- le réchauffement par les réacteurs des rivières et des courants marins côtiers,
- le devenir des friches industrielles et des ferrailles contaminées polluées pour des millénaires,
- les stériles de mines d'uranium laissées sur place par les exploitants,
- ...

Il est aussi urgent d'arrêter de produire l'électricité avec l'énergie nucléaire que de réduire l'effet de serre dû à la combustion des hydrocarbures.

Juin 2006,

INUTILITE PUBLIQUE DE L'EXTENSION DE LA CAPACITE DE L'USINE MELOX DE 145 à 195 TONNES DE MOX
Le remplacement du combustible à l'uranium des centrales électriques nucléaires par du MOX consiste à extraire le plutonium du combustible usé pour le remélanger avec de l'uranium appauvri. Une telle activité industrielle est non seulement contraire aux lois sur la radioprotection , mais aussi un facteur aggravant de prolifération de l'arme atomique dans le monde.
1- La directive européenne 96/29 sur " la protection sanitaire de la population et des travailleurs contre les dangers résultants des rayonnements ionisants ", transcrite en droit français en 2000, indique que l'Etat doit veiller à ce que " tous types de pratiques industrielles ou autres soient justifiés par leurs avantages économiques , sociaux ou autres , par rapport au détriment sanitaire qu'ils sont susceptibles de provoquer ".La production du MOX, qui ne répond pas à ces critères , est donc contraire à la loi, et à fortiori son extension. En effet, les avantages économiques , sociaux ou autres de cette pratique sont nuls aussi longtemps que le cours de l'uranium reste aussi bas et qu'EDF évalue à zéro euro son stock de48 tonnes de plutonium à La Hague. Le détriment sanitaire de l'extraction du plutonium et de son transport sur les routes vers l'usine Melox , ainsi que celui du MOX neuf et usé , ne sont plus à démontrer tant les précautions de sûreté supplémentaires sont nécessaires.
2- De plus, la présence sur les routes de plutonium purifié et de combustible MOX neuf et usagé ne peuvent que faciliter le vol et le détournement vers des activités terroristes et la fabrication prohibée de l'arme atomique. Le plutonium, présent par tonnes sur la planète depuis l'ère atomique est difficilement accessible quand il reste dans le combustible usé hautement irradiant. L'extraire et le mélanger à de l'uranium appauvri augmente fortement son accessibilité.
Pour toutes ses raisons très graves , nous proposons à Messieurs les Commissaires Enquêteurs de conseiller aux autorités compétentes de ne pas autoriser cette extension de production et d'aller plutôt vers l'abandon de la fabrication de ce combustible de remplacement nuisible pour la qualité de notre environnement et la sécurité dans le monde .

Jean-Pierre Morichaud, secrétaire du Forum Plutonium, membre de la CIGEET en Tricastin et du Conseil Supérieur de la Sûreté et de l'Information Nucléaire (CSSIN).

" PLUTONIUM, 2000 tonnes qui pèsent lourd "

" PLUTONIUM, 2000 tonnes qui pèsent lourd " c'est écrit en page de couverture de la revue Sciences et Vie de janvier 2003. C'est en effet la quantité de plutonium produite par les 500 réacteurs existants dans le monde, construits depuis le début de l'ère atomique. Cette matière nouvelle, indestructible et toxique au niveau du centième de milligramme met donc en péril 200 milliards d'êtres vivants (humains, animaux et végétaux) répartis sur la planète et cela encore pour plus de 24000 ans. Tous les experts vous le diront, elle peut provoquer des leucémies( il y en a 5000 de plus par an en France), des cancers ou des mutations génétiques transmissibles aux descendants.

Ancien technicien retraité du nucléaire, j'essaye, avec d'autres, depuis une dizaine d'années, d'obtenir des pouvoirs publics que cesse la production massive du plutonium, comme sous-produit de l'électricité.
- pétitions envoyées à Matignon, courrier à l'Elysée,
- dépliants et enveloppes illustrés, largement diffusés,
- rapport de 100 pages sur le transport du plutonium en France, envoyé à 500 élus locaux concernés
- action juridique pour obtenir la fermeture définitive de Phénix, le réacteur surproducteur de plutonium,
- longue participation assidue aux travaux du Conseil Supérieur de Sûreté et d'Information Nucléaire,
- publication d'un essai de 100 pages sur l'avenir du monde vivant menacé par le plutonium (Yves Michel, éditeur).

MAIS, à l'instar des mines antipersonnelles, de l'uranium appauvri utilisé massivement comme obus dans les guerres du Golfe, du Kosovo et d'Irak, le plutonium, combustible nucléaire civil produit à La Hague par la Cogema concerne le domaine régalien de l'armée. En effet, le producteur français Cogema s'est engagé à en approvisionner l'Armée, à partir de 1990 (rapport n°1730 de l'Assemblée Nationale, R.Tourrain, 1980).

En mai 2003, Greenpeace a tenté de poursuivre nos actions de sensibilisation par la diffusion d'un rapport actualisé sur le transport du plutonium, la médiatisation d'un transport fictif entre La Hague et Marcoule et l'interception d'un transport réel à Chalons-sur -Saône. Un site Internet a été ouvert sur les parcours du plutonium en France.
La réponse du Gouvernement est un arrêté ministériel d'interdiction de l'information sur les productions et transports de toutes les matières nucléaires, au nom du secret défense.

RAPPEL : LA REVUE " ENERGIES ET SECURITE " CONTINUE
Jusqu'en août 2004 les lecteurs de Sortir du nucléaire ont reçu gratuitement la version française de la revue de l'Institut pour la Recherche sur l'Energie et l'Environnement (IEER), intitulée " Energie et Sécurité ". Edité en cinq langues, elle vous livre une analyse de l'évolution de l'énergie nucléaire mondiale Grâce au travail de traduction de Annike et Jean-Luc Thierry, cette version française continue à paraître depuis , mais sur Internet seulement . Vous la trouverez sur le site de L'IEER : www.ieer.org. Bonne lecture.

LE FORUM_PLUTONIUM
mis à jour le 14 /09/2009